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Bonus tracks
Une autre aventure commence... Cette fois ça y est, we're lost in translation ! Et pas de Scarlett Johansson à l'horizon ! Vous pensiez tous que notre blog se terminerait le samedi 17 avril et il faut bien dire que nous aussi ! Jusqu'à cette date, il faut dire que tout s'était déroulé comme sur un tapis ! Timing parfait, aucun soucis d'organisation et là... le crash... le volcan islandais que personne n'avait prévu...Je n'avais jamais entendu parler de fermeture de plusieurs jours des espaces aériens et pour notre premier voyage hors Europe, c'est pour notre pomme ! Il n'a pas explosé il y a un mois, ni le mois prochain, non, juste deux jours avant notre retour !!!
Donc, samedi 17 avril, 8h30, heure locale, nous voilà débarqué à Narita ! On avait beau avoir suivi l'actualité sur la BBC à l'hôtel, on a voulu vérifier quand même ! Pas de doute, il n'y a aucun avion en partance pour la France, juste quelques hôtesses qui expliquent, en anglais, les démarches à suivre, c'est-à-dire, téléphoner à un numéro ( pas gratuit !) pour s'inscrire sur liste d'attente chez All Nippon Airway (ANA)... Même pas un quidam parlant français (c'est quand même un vol pour Paris ! ) pour traduire aux gens qui n'auraient pas leur Didier avec eux ! Autant dire que certains étaient un peu perdu... nous aussi d'ailleurs si le sus-nommé Didier n'avait pas été avec nous... puis queue devant les cabines téléphoniques : il faut s'inscrire sur liste d'attente et aussi trouver un hôtel pour les jours à venir... Chez ANA, encore une correspondante japonaise anglophone au bout du fil... elle parler si doucement que Didier n'entend rien ( on est quand même dans un aéroport en crise... imaginez le bruit !), elle ne comprend pas bien non plus, notamment quand il s'agit d'épeler nos noms... et les pièces de 100 yens défilent à toute allure (heureusement qu'on en avait un stock). Bon, on espère qu'on est bien inscrit... maintenant, un hôtel : autour de l'aéroport, c'est sinistre... j'ai oublié de vous dire que pour couronner le tout, il neige ! c'est la tempête blizzard !!! Les autres passagers nous disent que tout est complet, de toute façon... On préfère retourner sur Tokyo ! Quitte à devoir attendre ( et on présage que ça va durer au moins tout le week-end, voire une partie de la semaine prochaine... certains disent qu'il n'y a déjà plus de place sur les vols avant le 26/04! )autant être à Tokyo où au moins, on aura des choses à voir, des endroits où se nourrir et, car ça devient préoccupant, un endroit où laver notre linge ! Le problème est qu'on n'a plus de JR PASS, le pass qui nous permettait de voyager gratuitement ! On emprunte donc la Keisei line, beaucoup moins chère ( 1 000 yens, soit 8 euros environ) que le Narita Express emprunté jusqu'alors ! beaucoup moins rapide aussi...On se fait 10 000 arrêts avant Ueno station... Pourquoi Ueno, et bien parce que c'est un quartier sympa, qu'on connait ( on sait qu'on peut manger pour pas cher, à n'importe quelle heure ) et qu'on compte bien se réinstaller au Oakhotel, l'hôtel où nous étions en début de séjour, très clean, très sympa et qui propose pleins de services gratuits ( internet dans la chambre, sèche-cheveux, cuisine avec gazinière et micro-onde en bas, machine à laver, sèche-linge - rappelez vous nos aventures de lessive ! Bon, il ne sèche pas très bien mais il a le mérite d'exister !). En attendant, ils n'ont pas de chambre pour nous avant demain dimanche... On ouvre notre routard et on cherche quelque chose de pas trop cher pas loin, pour une nuit, voire plus si c'est sympa : on trouve le "Taito Ryokan - En activité depuis 1950, le petit hôtel idéal pour une immersion profonde en Edo ! Totalement en bois sombre et patiné, avec vénérable escalier, portes coulissantes, tatamis, futons... sanitaires communs mais AC, accueil jeune et anglophone, salle commune avec TV satellite, internet..." Quelle jolie description, ça c'est un hôtel pour nous ! Peut-être même qu'on y restera ! En route ! vite !
D'abord, trouver le ryokan ! Pas facile, le plan du routard n'est pas correct ! on demande notre route et on s'y fait conduire par une adorable maman japonaise et sa petite fille ! En effet, il a l'air... comment dire... vénérable ! Mais bon, nous ne sommes pas farouches, on discute avec le gars de l'accueil, en effet sympa et anglophone, et on lui laisse nos valises... il n'est que 11h et on ne peut pas avoir les chambres avant 15h, il faut qu'il fasse le ménage... ça se tient, ballade dans Asakusa et repas... Le coeur n'y est pas vraiment mais bon, maintenant, le soleil pointe le bout de son nez ! 15h, retour au Ryokan, on paie 3000 yens par personne, dit comme ça, ce n'est pas cher mais ça fait quand même 6 OOO yens la chambre, soit près de 50 euros, ce qui est quand même une somme raisonnable, genre "formule 1". On peut s'attendre à un service minimum non ? Le gars nous demande d'attendre un peu dans la pièce commune ( ah bon, il n'a toujours pas fini son ménage ?). C'est une pièce où on tient tout juste à 4 sans fenêtre, avec un petit canapé cradoc défoncé et une table chauffante avec des couvertures pas trop nettes non plus...
Il y a bien une télé dans un coin... on l'allume, elle nous demande un code... Le gars nous dira plus tard qu'il ne le connait pas ( revoir la description plus haut "salle commune avec télé satellite !") Enfin, il nous montre nos chambres... pièces ? cagibis ? Trous à rats ? Il y en a une plus petite que l'autre nous dit-il. Pierre et moi, on se dévoue, on la prend : c'est une mini chambre, on ne peut même pas y mettre nos deux futons côte à côte ! Par terre, pas de tatamis, juste le plancher, à moitié défoncé par endroit. Les fenêtres coulissantes sont tellement coulissantes qu'elles ne ferment pas et d'ailleurs le vent entre... l'une d'elles est fendue ( à force de claquer peut être ?), il y a un chauffage au gaz, qui pue le gaz en effet, l'électricité doit être d'époque ( 1950 je vous rappelle )et ne doit certainement pas être aux normes ! Bon, mais finalement, ça c'est la belle chambre ! Celle de Didier et Isa est certes plus grande mais elle n'est pas mieux équipée ! Pas de chauffage correct et les murs sont dans une espèce de torchis dégueulasse, tout défoncé...
C'est tellement minable qu'ils nous demandent pour venir dormir avec nous ! On s'entassera à 4 sur nos 2 futons mais au moins on n'aura moins froid ! Je ne vous raconte même pas la salle de bain, la peinture du plafond se détache à grands lambeaux ( à moins que ce ne soit le plafond qui tombe), il y a une baignoire japonaise et le reste est carrelé ( d'accord comme dans les salles de bain japonaises) avec un pauvre robinet dans un coin... ça sent l'humidité ! Il fait froid ! Pas envie d'entrer la dedans !
On demande si on peut se servir d'internet dans son bureau... oui, mais c'est payant, tout comme les serviettes de toilette ( curieux non ?) On retourne au Oakhotel, on leur quémande une chambre, un dortoir... il n'y a rien mais ils nous laissent utiliser gratuitement leurs ordinateurs, leurs WC... On rentre au ryokan, on goute, on fait une sieste et on sort manger... on rentre dormir et après avoir calfeutrer tous les trous avec des serviettes en papier, on s'endort tous ensemble dans la petite pièce !
Réveil vers 8 heures, on ne se lave pas (pas le courage d'utiliser la salle d'eau) et on part déjeuner au Starbuck (on ne tente même pas la salle commune avec sa pauvre bouilloire entartrée !) A 10h tapante, nous voilà au Oakhotel mais nous ne pourrons pas avoir nos chambres avant 15h... On peut quand même encore utiliser leurs ordi et WC !
On va se balader dans Ueno, il fait super beau ! On est en Tee-shirt ( mais on pue !) On mange dans le parc ! A 15h, on récupère nos chambres, 15h10, on est douché AHHHH ! 15h20 la machine à laver tourne ! On récupère notre confort, notre dignité et c'est déjà ça... Demain est un autre jour... Heureusement que nos parents sont là pour nos enfants ! Notre travail ??? On prévient tout le monde... c'est la merde !! Comment ça se passe, on n'en sait rien ! Maintenant, on est bien installé, et c'est déjà ça ! Mais ce n'est plus pareil, on n'est plus des touristes, plutôt des naufragés ( mais bon, Robinson ne dormait pas au Oakhotel et n'avait pas les restos de Ueno ni carte visa)... On attend, on ne sait rien, on n'ose pas trop faire quoique ce soit car on espère toujours des coups de fils... que faire ? Demain, on rappelle ANA et l'ambassade....
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